Au-delà des rando, nous aimons beaucoup faire des ascensions. Nous ne sommes absolument pas experts dans ce domaine, mais nos expériences nous ont beaucoup appris ! À Bali, nous avons gravi le mont Batur, un volcan qui culmine à 1717m d’altitude. Et le dernier en date, le mont Pico aux Açores, qui est le sommet le plus élevé du Portugal avec 2351m de haut. Ce sont des ascensions accessibles, et qui ne nécessitent pas de formation, d’accompagnement ou de matériel spécial.

Aujourd’hui, on vous partage nos conseils pour préparer et réussir votre prochaine ascension. Amateurs, amatrices d’aventure, on vous embarque !

Mont Pico – Açores


1/ La préparation physique

Même si vous êtes sportif, une bonne préparation est nécessaire. Anticipez votre ascension et entraînez-vous au maximum, notamment au niveau cardio et souffle.
Cependant, il faut bien être conscient que les conditions ne seront pas les mêmes une fois sur place : le froid, l’humidité, l’altitude, la fatigue… Tous ces éléments mettront votre corps à rude épreuve.  Aucun entrainement ne pourra remplacer votre MENTAL ! On se dit vainqueur à l’arrivée au sommet, mais la descente est souvent bien plus difficile…

2/ Choisir son ascension

Si vous débutez, ne partez pas tête baissée ! Sur internet, vous trouverez beaucoup de sites qui répertorient les monts plus ou moins faciles à gravir. Commencez par des altitudes et des dénivelés à votre niveau. Ce qui est très gratifiant dans cette activité, c’est la marge de progression !
Mont Batur – Bali

3/ Lire des avis sur internet

Bien souvent, sur certains sites comme Trip Advisor, un grand nombre d’internautes partagent leurs expériences. Ce qui leur a paru compliqué, ce qu’ils feraient différemment, ce qui leur manquait pendant l’ascension… Ces éléments sont à prendre en compte. Mais les aléas dépendent de chacun. Non seulement des conditions dans lesquelles ils ont marché, mais aussi de leur forme physique, de leur motivation ! Parfois, on peut prendre peur en lisant des commentaires, et finalement tout se passe très bien.

4/ Partir de nuit ou de jour ?

Si vous êtes courageux, vous pouvez partir très tôt le matin pour assister au lever du soleil au sommet. Un moment juste inoubliable…
Mais cela engendre des difficultés : manque de visibilité, fatigue, froid, baisses de sucre. Il faut donc bien se reposer la veille et ne jamais partir le ventre vide. Même si on n’a pas envie de manger en se levant à 3h du matin…
Vous avez aussi la possibilité de faire une ascension de jour. Il y aura beaucoup plus de monde sur les chemins mais c’est tout de même plus rassurant pour une première fois.

5/ Vérifier les conditions météorologiques

Quoi qu’il en soit, que vous partiez de jour ou de nuit, il faut vérifier la météo ! Pour cela, on utilise le site Windguru .
Ne partez jamais s’il pleut/neige, s’il y a beaucoup de brouillard ou s’il vente. C’est une question de sécurité. Dans ces conditions, vous pouvez glisser et tomber, ne plus vous repérer. Et s’il y a un problème, les secours auront plus de mal à vous retrouver. Au delà de ça, vous ne prendrez aucun plaisir et ne profiterez pas de votre expérience.

Nous avions une bonne « ouverture » entre 3h et 9h du matin (en bleu)

6/ Partir seul ou avec un guide ?

Si vous sentez plus d’assurance à partir en groupe, ou avec un guide, n’hésitez pas ! L’avantage, c’est que vous pourrez échanger avec ces experts. Ils vous montreront des techniques de survie, vous raconter des anecdotes, vous faire découvrir des endroits secrets… Et ils seront toujours à votre écoute si vous avez besoin de faire des pauses. Bien sûr, ce « service » n’est pas gratuit. Il faut aussi savoir que sur certains sites (au Mont Batur par exemple), c’est obligatoire d’être accompagné.
L’avantage de partir seul, c’est qu’on est vraiment libre ! On va à notre rythme, et on peut vraiment se concentrer sur soi, être pleinement conscient de notre aventure. Bien souvent, on trouve des chemins balisés, il suffit de suivre les panneaux ou les bornes.
Balises sur le chemin
Pour autant, il est conseillé de s’identifier auprès des registres officiels, se situant souvent aux départs des ascensions. Par exemple, au mont Pico, à « la casa montanha », des guides sont présents 24h/24. Ils vous font remplir un document, vous remettent un GPS et des bâtons de marche. Ils pourront suivre votre position en temps réel et intervenir en cas de soucis. N’hésitez pas à leur poser des questions, ils ont de bons conseils et connaissent tout par cœur.

7/ Le bon matériel

  • L’élément le plus important pour faire une ascension, ce sont les chaussures de marche montantes ! Nous avons fait l’erreur de prendre des chaussures basses de randonnée, et on a eu beaucoup de difficulté sur les pierres roulantes… à s’en tordre les chevilles !
  • Ensuite, au niveau des vêtements : il vous faudra des sous-pull thermolactyl (en vente chez Uniqlo, Damart, magasins de sport…) pour garder votre corps à haute température. Un bon coupe-vent et surtout, imperméable ! Car même s’il ne pleut pas, au petit matin, l’humidité est là. Et si vous passez par des masses nuageuses, vous serez bien au sec.
Nuages au lever du jour
  • Un pantalon confortable, qui ne vous sert pas à la taille et ne vous empêche aucun mouvement ! Exit les jeans…
  • Une lampe frontale si vous partez de nuit, c’est IN-DIS-PEN-SABLE !
  • Les lunettes de soleil, car quand le soleil se lève, ça pique !
  • Des gants d’alpinisme type via ferrata, car à certains moments, vous serez sûrement obligés de mettre les mains sur la roche, et c’est assez douloureux au bout d’un moment…
Coulées de lave sèches
  • Un bâton de marche. Certains pensent que c’est encombrant voire inutile. Mais quand vous serez en descente, il vous sera bien pratique pour prendre appui ou pour dégager votre chemin. Renseignez-vous, certains centres de trek en prêtent.
  • Un bon sac à dos avec renforts, car au bout de 5h ou plus, vous allez le sentir !
  • Petit conseil pour les filles ( et les  garçons après tout !) , on s’attache les cheveux ! Rien de plus désagréable que d’avoir les cheveux trempés qui dégoulinent sur le visage… C’est du vécu 😉

N’oubliez pas qu’il ne faut pas vous charger ! N’emmenez que l’essentiel. C’est un exercice parfois difficile, ménagez votre corps 🙂

8/ Boire beaucoup et emmener les bons aliments

Ne lésinez pas sur l’hydratation. C’est indispensable pour réussir une épreuve physique de ce genre. On emmène 2L d’eau minimum par personne ! Vous pouvez ajouter des minéraux en poudre pour compenser la perte en sels (type Isostar). Personnellement, j’évite car ça m’écœure rapidement. Je vous conseille de prendre qu’une petite bouteille de cette préparation en plus de l’eau pure.

Concernant la nutrition, il faudra prendre des aliments à indice glycémique élevé. Attention, on évite pour autant les gâteaux gras et biscuits chocolatés ! Privilégiez les barres de céréales à base de miel, noix ou autres (si vous n’êtes pas allergiques aux arachides !). Niveau fruits, prenez des bananes et des fruits secs (abricots, dattes…).

Sachez que sur certains volcans, vous pourrez faire cuire des œufs dans les trous de vapeur 😉

Un conseil important : n’attendez surtout pas d’avoir soif ou faim, ça voudra dire que votre corps est déjà en insuffisance. Buvez et « grignotez » tout au long de l’exercice.

9/ Faire des pauses

Pendant l’effort, tout s’accélère, le souffle, le cœur… On fatigue rapidement et parfois on se décourage de ne pas voir le bout ! Une ascension n’est pas une course de rapidité. Faites des pauses dès que vous en ressentez le besoin. Relever votre nez de la terre et profitez-en pour admirer le paysage, prendre des photos !

10/ Avoir la force de renoncer…

Si vous n’en pouvez plus ou si les conditions météorologiques se dégradent, il ne faut pas hésiter à faire demi-tour. C’est très frustrant, rangeant et on sait de quoi on parle ! À Pico, au bout de 3h30 d’ascension de nuit, le brouillard s’est installé au lever du jour.  Nous avons été pris en « sandwich » dans une masse nuageuse. On était crevés, trempés, on voyait plus rien… On était à la 38ème balise, à 30min du sommet. Mais on a préféré ne pas prendre plus de risque, et repartir…

La masse nuageuse descendait sur nous…
Et montait à nos pieds !

En revenant, les guides nous ont dit que nous étions les seuls à faire l’ascension, le temps se dégradant à une vitesse impressionnante au lever du jour. C’est d’ailleurs fréquent aux Açores, les îles se situant au milieu de l’océan atlantique. « L’anticyclone des Açores » est bien connu, ce n’est pas pour rien ! En voici la preuve :


Et vous, quels-sont vos conseils pour réussir une ascension ? Partagez-nous vos expériences dans les commentaires !

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